Le 29 aout 1944, une compagnie du génie d’assaut, composée de six sections de volontaires qui voulaient s’engager aux cotés des alliés, voit le jour.
Entièrement dotée par l’armée britannique qui leur fourni tout : l’habillement (le 12 septembre), la nourriture, matériel, mais aussi l'instruction, ouvrirent dans Bayeux libéré, une école de déminage.
Cette structure, sous la responsabilité d’une section du Royal Engineers de la Ière Armée, forma les recrues bientôt rejoint par une deuxième compagnie.
La fusion des deux compagnie donnait naissance au 3ème Bataillon du genie, placé sous le commandement du Capitaine FERAUDY.
Les cours avaient lieu sous forme de stage d’une semaine, alternant : explications théoriques sur les types de mines et allumeurs, manipulations d’engins ramassés sur le champs de bataille et rassemblés en musée, démonstrations et maniement des détecteurs…
Deux après midi sont réservées aux révisions et deux autres sur le terrain.
A l’issue de cette semaine, la section œuvrait sur des champs de mines réels, durant une semaine, encadrée par une section Britannique.
Le 29 décembre 1944, toutes les recrues ayant été instruites, l’école ferma ses portes.
Le bataillon ouvrit en propre une école a Houlgate ; là aussi, il fut constitué un musée pédagogique abritant la panoplie des mines récupérées dans les champs.
Pour assurer un suivi et perfectionner le dispositif,ils préparèrent une documentation facilement utilisable qui a conduit, à faire imprimer le 1erUn volume texte et un volume planches. mars 1945 dans les ateliers de Dives (imprimerie Nationale) deux volumineux opuscules intitulés :Instruction provisoire sur les mines terrestres et les pièges. Regles de déminage.
Ce précieux guide donné au Représentant Régional, (Capitaine de Vaisseau LEPORTIER) fut par la suite la Bible des démineurs maintes fois réédités par les Écoles Régionales.
Ce Centre mis aussi au point les règles de sondage et de détection pour tous sapeur, quel que fut sa formation ou son origine.
Les cours comportaient trois niveaux
Instruction primaire destinée aux troupes.
Une formation plus poussée donnée aux cadres ‘note de fin de stage qui déterminait leur avancement
Deux cycles de perfectionnement destinés aux officiers et sous officiers du bataillon afin d’assurer l’homogénéité des méthodes et faire connaître les derniers enseignements sur les mines.
Le Centre fonctionnait au printemps 1945, au profit des militaires et civils du MRU en service dans le Calvados et l’Orne.
La démobilisation en mai 1945, mis fin au 3ème bataillon dont certains furent recrutés par le MRU.
Le centre de formation d’ Houlgate perdurera jusqu'à la fermeture des écoles de déminage en avril 1946 sous la Direction de Jacques KAIL, Ancien lieutenant colonel rendu à la vie civile en 40 ; le Directeur adjoint,Louis Bertrand, chargé de cours, a pris la Direction de l’école de Lege a sa création.
A Cabourg, le service s’était charpenté sous la responsabilité de M. Champeaux, spécialiste en explosifs.
Marcel Piattier, directeur adjoint, chef démineur est chargé de cours :Dessinateur naval, de retour de déportation, a intégré l'école de Septeuil, et en sorti major ; il terminera sa carrière au Déminage, Chef de Centre de Caen.
Grignon, en région parisienne,est l'école des cadres du Ministère de l’Agriculture (Génie Rural).
En septembre 1945, le Génie Américain (au repos) mis en place une formation à l’attention des futurs cadres et démineurs chargés de mettre en œuvre le Déminage.
Bon nombre de candidats répondent à l’appel lancé le 10 octobre 1944 par le Ministère ,aux volontaires parmis les personnels du Génie Rural.
Une formation sur deux semaines (8 jours), est dispensée répartis pour moitié entre théorie et pratique sur terrain miné fictif et une journée sur terrain réel.
Dispensé en Anglais, la traduction est effectuée en simultané par l’Ingénieur en Chef du Génie Rural :Jacques Garancher.
Ces huit jours étaient une durée jugée suffisante au regard du personnel de qualité présent :Ingénieur, contractuels du Génie Rural, etc…qui pouvaient réfléchir par la suite sur l’enseignement reçu, relire les notes et les mettre en ordre.
Une partie de ces personnels initialement destinés à faire de l’instruction dès la sortie du stage, instruisent effectivement au sein de nouvelles écoles. Les autres seront chargés de la mise en ouevre du déminage dans leur département respectifs : structurel, recrutement, formation, véhicules, locaux etc…
Cette formation est estimée trop courte pour instruire un personnel d’exécution, l’instruction pratique sur terrain miné serait insuffisante.
L'école de Grignon arrêtera sa formation le 1er novembre 1944.
Février 1945, L'école de CABOURG fut fondée par le Service du Génie Rural du Calvados avec dans un premier temps , des instructeurs militaires qui ont participé aux cours de GRIGNON.
Destiné à instruire les équipes de Déminage, trois instructeurs se relaient pendant trois semaines (18 jours) au bénéfice de 25 élèves au maximum.
Les cours sont ceux de Grignon, mais une semaine de pratique sur terrain réel ajoutée, permet une solide instruction pratique.
Au jour de la Création du Service de Déminage, le 21 février, l’instruction du personnel employé à divers échelons à l’exécution des travaux de déminage, constituait un des facteurs qui conditionnait la bonne et rapide exécution des ces travaux.
Dès sa constitution, le nouveau Service commande à Henri DIAMANT ,Architecte résistant, un rapport sur les formations existantes.
Outre les écoles déjà citées, le rapport rend compte des résultats obtenus par les ecoles de :
BEAUCOURT : Territoire de Belfort crée par le Génie de la 1ère Armée,chargés de former les unités de cette armée pouvant intervenir quand un problème de mines se posera. La durée du 6 jours ne laisse que peu de temps à la pratique.
MARSEILLE :crée en octobre 1944 par le Service Régional du matériel , l’instruction vise à former le personnel d’encadrement des équipes (souvent des prisonniers allemands) qui procèdent aux travaux de déminage.
La durée de 9 jours, sensiblement la même que Grignon, appela quelques réserves.
École Militaire : crée à Paris en novembre 1944, avait pour but de former un personnel apte à diffuser l’enseignement sur les mines dans les diverse unités de l’Armée Française, pour limiter le risque de paralysie d’une unité devant un problème de mines, en l’absence des spécialistes. D’une durée de 12 jours dont dix et demi de solide instruction théorique,ne pouvait convenir à des « ouvriers démineurs » qui ne pourraient être lancés sur un terrain miné après cette seule instruction.
Par ailleurs le nombre de participants fixé à 100 est trop considérable.
Le 5 mars 1945,Le ministre demande par la note CG 30 d’établir un état des lieux des zones minées, de faire toute publicité en vue du recrutement, et d’envoyer en accord avec la Direction du Matériel, les personnels en formation au sein des écoles militaires existantes :
Paris – Bayeux – Angers – Clermont Ferrand – Toulouse – Montpellier – Lyon.
Les Représentants avaient créé dès leur nomination des écoles un peu partout. On en comptait 33 localisées à :
Calais – Vimereux – Le Touquet – Berck – Amiens – Dieppe – Le Havre – Houlgate – Cabourg – Granville – Hague – Evreux – Saint Pair sur Mer – Saint Malo – Saint Brieuc – Quimper – Paris - Bordeaux – Bordeaux – Biarritz – Toulouse – Pavalas les flots – Marseille – Hyères – Cannes – Antibes – Nice – Menton – Besançon – Epinal – Nancy – Strasbourg - Colmar.
Dirigées par des praticiens ou des spécialistes, presque toujours d’anciens militaires, dont les résultats avaient permis d’entreprendre sans autre délai, le déminage avec une main d’œuvre civile. L’enseignement tel qu’il était pratiqué,(cours montés à la hâte sans support….) était à l'appréciation de l’enseignant : Celui-ci transmettait ce qu’il connaissait ou avait retenu, en laissant souvent dans l’ombre l’essentiel.
La note DME n° 8 de la Direction prends en compte le rapport Diamant et fixe, outre les règles générales les contenus et les programme à enseigner. Trois types d'école sont détaillées en fonction de leur but à atteindre :
Ecole de type A :
Chargée d’instruire le personnel dit « tout venant » (essentiellement des prisonniers de guerre), à former en grand nombre, ne disposant pas de connaissances spéciales, et dont l’activité devait se résumer à la détection à la baïonnette.
L’instruction se déroule en cinq jours :
un jour pour la présentation de la méthode, des engins susceptibles d’être rencontrés, les allumeurs, et un peu de manipulation d’engins.
Deux jours sont consacrés à des exercices pratiques sur un terrain d’exercice.
Deux jours à la recherche d’engins sur terrain réel, encadrés par des instructeurs. (1 pour 20)
Ecole de type B :
Chargé de l’instruction de la main d’œuvre Allemande de qualité, anciens artificiers, la main d’œuvre Française d’encadrement ou d’exécution.
Un stage de 15 jours, suivi d’une semaine de déminage pratique sur la terrain.
Trois notes sont attribuées aux stagiaires à l’issue permettant d’évaluer :
L’aptitude éventuelle à faire de l’instruction
Le niveau de qualification acquis : Bon ouvrier – apte au piquage – inapte.
L’aptitude éventuelle à exercer les fonctions de contrôleur.
La moyenne nécessaire pour être admis est fixée à 14/20
Chaque Département est chargé de la création d’une école de type B
Parmi les anciens démineurs travaillant sur les chantiers, on a trouvé suffisamment d’anciens élèves des grandes écoles ou licenciés des facultés pour créer les cadres avec des praticiens.
C’est avec ces éléments actifs du Déminage que l’on a formé les Instructeurs des écoles régionales, les contrôleurs techniques, les chefs et sous chef de section, à l'école Normale de Déminage créée à Septeuil le 1er juin 1945
L’enseignement normal dure 15 jours.
Le programme, plus technique et plus détaillé, est sensiblement le même que celui des écoles de type B.
Il n’est par ailleurs accessible qu’aux élèves ayant déjà une bonne formation générale.
Ouverte sous la houlette de H. DIAMANT, elle était ensuite dirigée par l’Ingénieur DION.
L'Instruction était dispensé par:
MM. THEVENIN et LAROCHE : Cours mines et allumeurs, neutralisation et destruction ; et détection
M J. VERNE : Cours détaillé sur les poudres et explosifs, conservation et destruction.
M. J. GARANCHER : Topographie et utilisation des plans Allemands.
M. BIAGE : Administration du Service de Déminage
Docteur CHABRIER : Soins à donner aux blessés
En vue de leur reclassement, les Démineurs ont subi des tests psychotechniques mis au point par la Compagnie d’Organisation Relationnelle du Travail.
Dès l’automne 1945, la restructuration des représentations départementales et de la Formation, la DFP 160 du Directeur du déminage, est l’acte fondateur des écoles régionales de déminage et leur assigne deux objectifs en ce qui concerne le personnel Français :
Formation professionnelle des nouveaux démineurs que la Direction du Déminage peut être appelé à engager.
Perfectionnement des Démineurs en Service : Certains n’avaient pas eu de formation et d’autres l’ont été de manière insuffisante ou précipitée. ( 8 jours)
Six centres sont directement opérationnels :
Pavalas les flots – Houlgate – Wimereux – St Brieuc – Lege – Neuf Brisach :
Ecole de Vimereux (NORD)
Directeur Régional :Col LANGLOIS
Directeur : M. Fontaine
Instructeurs : PIRIOU – ROSSIGNOL – GAUCHER – DEBRIL
Ecole de Neuf- Brisach (EST)
Représentant Régional :Gal CAUSSE
Directeur ; DAUPHIN
Le représentant régional désigne pour chaque stage de nouveaux instructeurs, ce qui ne permet pas une amélioration de celle-ci. D’autre part, la différence d ‘appréciations est trop grande pour se faire une idée sur la valeur des Démineurs.
Ecole de Saint Brieuc (Bretagne)
Diercteur : M. DORTES
Instructeur : M. FERAL
Ecole de LEGE :
Directeur : M Bertrand
Instructeurs : LAPEYRADE – LEGRAND – PICQ – LABARDINI
Printemps 1946, Changement de Ministre, Mr BILLOUX remplace M. DAUTRY :
Changement de Directeur : M.DANSAC, Délégué départemental de la Charente Maritime, est nommé en remplacement de M.AUBRAC.
La fermeture des écoles régionales est décrétée le 29 avril 1946 mais la prise en charge du désobusage leur font rependre du service.
L’Ecole Normale de Septeuil ferma ses portes en septembre 1946.
En prévision de la prise en charge des opérations ( décidée le 16 août 1946) de désobusage et de débombage à partir du 1er octobre, une note (DD n°73) signale l’ouverture d’un stage de perfectionnement à l’Ecole du Matériel de Bourges, en direction des cadres civils . Les candidats, titulaires du brevet d’artificier (Français), choisis parmi ceux ayant donné toutes satisfaction, suivront le stage de 4 semaines débutant le 8 septembre 1946.
Ces cadres sont destinés à faire fonction de Conseiller technique Départemental.
Pour bien comprendre : Le Déminage poursuit la tâche qui lui est assignée : déminer la France ; mission qui devrait, d’après les nouvelles estimations, être achevée vers la fin 1947. ( les PGA sont temporaires).
La Direction, pour bien distinguer les travaux, est amenée à créer de nouvelles Directives dites DOB ( de directive obus bombe) et un service venant en plus de celui existant.
Les compétences deviennent pour celui ci interdépartemental.
Les DOB n’ont pas été abrogées et sont encore en application aujourd'hui (CQFD)
On prélève donc, parmi le contingent:des démineurs, démineurs chef et Prisonniers de guerre, pour assurer cette nouvelle mission.
La démarche employée est la même : Connaître, prévenir, limiter…
Connaître : Les DOB 7 8 et 9, fixe l’organisation générale, le recensement du personnel et du matériel et des travaux restant à effectuer.
Prévenir : A partir des cadres issus du stage de perfectionnement de Bourges, des formations sont mis en place au niveau local, au profit des personnels sélectionnés.
La DOB 17 fixe les règles à observer pour l’exécution des travaux de désobusage et de débombage.
La DOB n° 20 L’organisation territoriale :23 Centres à zones de compétences élargies :
ARRAS – AMIENS – ROUEN – CAEN – GRANVILLE – RENNES – QUIMPER - NANTES – LA ROCHE SUR YON – LA ROCHELLE – BORDEAUX – PERPIGNAN – MONTPELLIER – MARSEILLE – TOULON – NICE – BASTIA – GAP – COLMAR – STRASBOURG – EPINAL – METZ – PARIS .
La DOB n° 24 Fixe le programme d’instruction de désobuseurs et débombeurs : stage de trois semaines, soit douze jours de cours technique et six jours de pratique sur terrain réel.
Théorique :
Poudres et explosifs
Munitions
Classification munitions et pièges
Désobusage
Bombes d’avion
Fusées de bombe
Débombage
Interrogation écrite (2 heures)
Pratique :
Travaux pratiques en salle
Travaux pratique sur terrain réel ( 1 semaine)
Les travaux de recherches et de neutralisation des bombes ne peut s’effectuer sous la conduite d’un spécialiste débombeur ayant au moins 1 an d’expérience sur le terrain.
La DOB n° 26 fixe les règles d'instruction :
Tout stage pour être admis en conformité doit être programmé et ne peut l’être sans accord de la Direction.
Les sujets sont envoyés par la Direction et corrigés par elle.
Les appréciations sur l’interrogation orale sont attribuées par un jury composé du Représentant Départemental – Un chef de section spécialiste désobusage – Un contrôleur technique désobusage – Deux démineurs chefs ayant suivi la cours de perfectionnement de Paris ou Bourges – Le délégué syndical.
La note des écrits connue, une moyenne est permet d’effectuer un classement.
Seuls ceux ayant une moyenne de 12 sont admis aux travaux de désobusage et débombage.
En fonction des places disponibles (Tableau), les meilleurs sont classés débombeurs, les autres désobuseurs chefs ou désobuseurs.
Tout manque de rendement peut conduire par la suite au licenciement.
Au bout d’un mois de travaux de débombage, un débombeur peut être nommé débombeur chef ( en fonction des places disponibles) par le Comité d’examen dont le débombeur chef chargé de la période d’instruction complémentaire est membre.
Le titre de Débombeur chef n’a été attribué qu’aux meilleurs d’entre-eux.
Ndlr :Ce sont eux qui resteront au service jusqu'à leur retraite, et ce petit groupe se verra attribuer le patronyme de Barons du Déminage, seuls qualifiés pour la séquence la plus noble : le désamorçage. Gardiens de leurs prérogatives et seuls destinataires des DOB techniques.
Limiter :
Le 23 août 1946, la DT signale la mise au point d’un prototype de détecteur de grande profondeur, par le Service des études de la Direction du Déminage.
Chaque accident fait l’objet d’un compte rendu détaillé et les suites données se traduisent systématiquement par une mise au point et la diffusion d’une nouvelle DOB.
Certaines s’annulent d’autre se remplacent.
Documentation :
Documentation issue des cours ; celle de l’école de Marseille est assez complète.
Une documentation assez complète (sous forme de feuillets ronéotypées) est envoyée le 17 mars 1947 aux seuls conseillers techniques.
Elle comprend des extraits de cours, sur les engins et bombes allemandes, américaines et britanniques.(l’étude de ces engins ne font pas partie des cours de Bourges qui est spécialisé sur les matériels français.)
La DOB n° 63 stipule, pour la distribution de la documentation « désobusage » (tirée à 5000 Ex.) , aide mémoire destiné aux (édition Bourges)
Représentant départemental
Conseiller technique
Chef et sous chef de section affectés au contrôle des travaux
Personnel démineurs affectés aux travaux de désobusage et de débombage
Elle est distribuée dans l’ordre décroissant des notes obtenues aux examens et n’est pas attribuée à ceux ayant obtenu une note inférieure à 12/20.
Fin 1947, la Direction du Déminage est dissoute, et remplacée par le Service liquidateur placé sous l’autorité de M. BONNAVEAU.
Le 23 mars 1948, Les représentations départementales sont remplacée par 12 équipe volantes de Sécurité.
Les démineurs sont reclassés ou licenciés.
Plus de recrutement, plus de formation, le maintien en conditions opérationnelles repose sur l’acquis et l’expérience.
Le transfert au SNPC, le 1er janvier 1963,ce sont 66 agents qui sont intégrés.
26 démineurs chefs
10 terrassiers
30 conducteurs Automobile aides démineurs.
La mission d’identification, de neutralisation des colis et objets suspects d’être piégés, conduit à la mise sur pied d’une formation spécialisée qui ne cessera d’évoluer au fur et à mesure de la mise au point de nouveaux matériels et suivant l’évolution du terrorisme.
Les premières formations sont issues de l’expérience des pièges utilisés lors du retrait des troupes en 45, complété de l’expérience fraîchement acquise lors des évènements d’Algérie.
Des procédure étaient développées et des essais conduits sur polygone, des matériels spécifiques furent mis à l’étude, des maquettes de colis confectionnées ….
Une documentation sur l’instruction du personnel artificier sera imprimée par l’amicale des Démineurs de France en mai 1968.
L’intégration des GMS amène M. Jean DOUARD,Sous- Directeur des plans de Secours de la Protection Civile, à faire reprendre la formation sous forme de stage de remise à niveau pour l’ensemble du Personnel à NAINVILLE LES ROCHES., qui resteras, en dehors de la Formation initiale de Bourges, le centre de formation principal. Des stages délocalisés ont ponctuellement lieu à JUISSY, ou à Toulon.
Un groupe de Démineurs chefs, passionnés contribuent, sous la houlette de M ;CONTE DELVOX, alors en retraite, à l’élaboration des Livres Jaunes ; notice technique sur le désobusage et le débombage, véritable « Bible » du Démineur. Cette documentation est éditée par le Ministère de l’Intérieur en 1972.
(FERAL – SOUILLE – HINTERLANG – GUILLERMIC – LEPAPE – CONTE DELVOX – ADAM – ENAUD – LEMAITRE - )
L’intégration progressive des personnels du Déminage, abouti à embrasser le corps des Services techniques du Matériel.
Le reclassement se fait sur quatre niveaux niveaux :
Conducteur Automobile, aide- démineur : chargés de la conduite et de l’entretien des véhicules, et de l’aide à la manipulation et à la destruction : voie de recrutement des nouveaux arrivants :
La formation initiale est dispensée à l’ESAM de Bourges.(CT1 artificier)
Le diplôme est admis en équivalence du niveau BAC, niveau d’accès au concours externe de Contrôleur.
Contremaître : Démineur, chef d’équipe chargé principalement du désobusage. Le débombage leur est exclus à fortiori, les désamorçage des fusées piégées.
Contrôleur : Chef Démineurs : chef d’équipe, chargé des travaux de désobusage et de débombage
Ingénieur des travaux : Conseiller technique auprès de la Direction sur tous travaux de Déminage.
La Formation au Service se limite à une formation complémentaire,( l’Esam ne traitant pas les bombes) sous forme de stage de remise à niveau :
M. Paul CONTE DELVOX attire l’attention du chef de Service de déminage ,dès le 11 décembre 1971, sur les dérives et matériels susceptibles d’être employés à des fins d’attentat :
Il rédigera un opuscule sur les munitions susceptibles d’être détournées à but terroristes. (qui ne sera pas publiée) .
En 1972, Des artificiers de la Police Nationale sont formés à but de recherche et d’identification de colis suspects
Leurs sont exclues les interventions. Ils vont être dotés de matériels (rayons X portables, développeurs etc..)sans avoir l’autorisation de les employer.
La formation, d’abord sise à Nainville les Roches, se poursuivra à Jussy (57)
EN 1980 :
Le canon à eau de 30m/m est mis au point par M. SIRUGUET et fabriqué en interne dans des corps d’obus de 90 m/m en Duralumin.
Toutes les formations seront désormais assurées sous le direction de l'ingénieur des travaux M. TELLER Che de la Division Technique :
Stage de spécialisation en munitions pour les lauréats des concours. (15 jours)
Stage de spécialisation EEI. (15 jours)
Stage de préparation à la formation de Bourges pour les nouveaux entrants ( 15 jours)
Stage de préparation aux concours
En 1984, un premier stage de spécialisation sur munitions chimiques est organisé à INSEP de Marly le ROI.
En 1985, un appel à candidature pour le complément du pool instructeurs est lancé et c’est lors du choix des instructeurs par spécialité, EOD et IED. que M. BELOT fut chargé du Cours sur les Munitions Chimiques. (personne n’en a voulu). Il deviendra par la suite un expert international en la matière.
Parallèlement, la formation en matière de colis suspect est enseignée en Arabie Saoudite.
Les attentats de 1986 mettent en évidence la faiblesse de la couverture opérationnelle en matière de lutte anti-terroriste. La réorganisation est effectuée par la mise en place de Centre Renforcés disposant d’un équipement spécialisé.
La mise en place des Antennes de déminage afin d’encadrer les personnels artificiers de la Police Nationale est achevée en 1989. (Strasbourg – Nice – Bayonne – Orly – Ajaccio – Calais )
Le détachement en 1990 des personnels des Services techniques du matériel, ne change pas leurs attributions.
Les personnels sont intégrés sur 3 niveaux :
Enquêteurs : pour les conducteurs autos et contremaitres
Inspecteurs : pour les contrôleurs
Commissaire: pour les ingénieurs
Le recrutement revient exclusivement à la Police
En 1991 un stage au bénéfice des personnels de l’armée saoudienne est effectué pour la partie théorique, à Nainville les Roches et pour la partie pratique : Sospel.
Dès lors, les lieux de stages sont fixés temporairement à Toulon pour les stages de Plongeurs et les formations EEI.
La formation des Artificiers de la Police est sise à Oissel.
Les Formations EOD se déroulent à Sospel .
Par anticipation au décret de 1994 instaurant une Indemnité Représentative d’Activité de Déminage, des stages sont dispensés aux personnels :
N’ayant pas effectué de stage à Bourges
Des UISC, section Déminage ( créé en 1992, pour une aide technique et logistique aux centres pour des chantiers).
Des personnels aides démineurs souhaitant accéder au niveau Démineur.
Les réunions de la Commission de Formation, préalables à la rédaction du décret, ont permis de dégager les divers niveaux de Qualifications des personnels Démineurs.
Si un rapide consensus a été obtenu sur les niveaux de compétences opérationnelles ( aide démineur – démineur – Chef démineur ) et sur les niveaux de compétences fonctionnelles (Chef de Centre - Adjoint au chef de Centre)
Seuls les volumes horaires ont été définis.
Chaque niveau de compétence comporte désormais trois unités de valeurs ;Désobusage ( A), débombage(B),et toxiques(C).
Les spécialités plongeurs et Formateurs ne comportent qu’un seul niveau.
Le décret 94-1022 du 28 novembre 1994 et son arrêté est adopté avec les modifications :
Introduction de la spécialité dépiégeage,module aide artificier et artificier, en lieu et place de formateur.
Les rares formateurs volontaires sont chargés d’élaborer les programmes et les contenus, sous la direction de l’Ingénieur des travaux : M. TELLER
De 1991 à 2000, les stages se succèdent et l’on peut dresser ce bilan :
Un stage Etrangers : durée 5 mois
48 Stages internes dont 31 organisés à Sospel et 17 à Marly le Roi.( 46 stages de Formation, et deux de recyclage) pour un effectif de 12 stagiaires encadrés par 4 formateurs.
En 2000, Le chef de Service nomme M. HANNAUER Responsable de la Formation du Service.
Ayant pour mission la modernisation du dispositif existant : EEI – EOD - Plongeur
Le volume et les contenus des cours, les supports et les présentations sont remis à plat et redéfinis.
Les besoins référencés ; Les référentiels sont rédigés et soumis pour approbation, les supports destinés aux stagiaires modernisés et imprimés.
La nouvelle présentation débute en 2002 à Sospel.
Les besoins d’un site de formation dédié se fait sentir suite à la fusion des artificiers de la police Nationale et le Service de Déminage ; Le choix se porte sur Mort Mare.
La mission terminée, M ; HANNAUER quitte la Responsabilité de la Formation après la réalisation de l’étude de Sécurité de Mort Mare, remplacé pour l’EOD par M. BELLAVOINE, M. GRENIER pour l’EEI et M. GEAY pour la Plongée.
Les formations Internes:
Aide Démineur:
La formation a pour but de former des agents aptes à intervenir sur objets suspects et qui sont amenés à assister dans les missions quotidiennes un chef d'équipe Démineur ou Chef Démineur.
Démineurs:
Cheville ouvrière du Service, les démineurs sont appelés à intervenir dans tous les domaines de l'activité du Service de Déminage. Leurs sont cependant exclues, les interventions sur fusées de bombe piégées notamment.
Démineur Chef
Chargé des interventions dans tous domaines de l'activité du Service de Déminage, les Démineurs Chefs sont particulièrement aptes à diriger des chantiers faisant intervenir plusieurs équipes.
Chef de Centre:
Outre les attributions d'un Démineur Chef, le Chef de Centre a pour vocation, la gestion technique,administrative et opérationnelle d'un Centre de Déminage.
Formation plongeurs:
Stage de spécialisation de 4 semaines.
Formations externalisées:
Module ADR de cinq jours
Module CAMARI de 2 semaines
Chauffeur Poids lourd
Stages spécialisés divers (intervention en milieu périlleux, ARI, etc...)
L'Ecole de Déminage de Mort Mare est encore en activité ce jour.
Les programmes et les Formations sont bientôt disponibles.....
L'évolution de la formation au sein du Service de Déminage conduira à terme, à la supression d'un niveau.
Oct 2010